Le bien-être animal est devenu depuis quelques années un sujet de société suite aux nombres d’abandons, en forte augmentation. Paradoxalement, les Français n’ont jamais autant adopté d’animaux domestiques. La crise sanitaire a permis de marquer une nouvelle dynamique grâce aux confinements à répétition, au télétravail ; laissant ainsi plus de temps à accorder à un animal de compagnie. 

La perception animale a bien évolué contrairement à 40 ans en arrière. Autrefois, les motivations étaient autres ; de nos jours, les motivations pour adopter un animal sont fondamentalement différentes. 

De plus, la protection animale est une préoccupation actuelle. En effet, la loi du 30 novembre 2021 vise à imposer des sanctions plus conséquentes afin de condamner plus fermement les maltraitances animales. Il a été annoncé que les animaux dans les cirques seront interdits en 2028. La place de l’animal et sa perception ont profondément changé.

chien-protection

L’évolution de la place de l’animal dans le foyer

Les animaux avaient une fonction autrefois, le chien devait garder la maison tandis que le chat devait supprimer les rongeurs. La place des animaux était à l’extérieur, il était inconcevable de trouver un chien dans le foyer, sa place était dans le jardin, à côté de sa niche. Contrairement au chien, le chat est un animal indépendant, il pouvait profiter d’une certaine liberté.

Le rôle du chat était d’éliminer les souris ou autres rongeurs afin de protéger les denrées alimentaires, dans l’habitation ou dans la ferme. Celui du chien, était d’aider à la chasse et de défendre contre des prédateurs. Nos grands-parents ou nos arrière-grands-parents avaient cette mentalité, les liens affectifs avec ces animaux domestiqués étaient quasi inexistants.

D’après le praticien vétérinaire Bruce R. Fogle, le lien affectif avec les animaux domestiques se traduit par « Cet attachement instinctif, dans lequel l’animal n’est pas seulement un objet à soigner sinon un donneur de soins extra-humains, est à l’origine des sentiments de réconfort, de sécurité et de fidélité qu’éprouvent de nombreux propriétaires dans leurs rapports avec leur chien ou chat « .

De nos jours, les motivations pour l’adoption d’un animal sont bien différentes. Les principales motivations sont qu’on trouve l’animal mignon : sur le coup de l’émotion, ou le désir d’avoir un compagnon fidèle, ou de l’offrir comme cadeau à un proche, ou bien le désir d’offrir un bon foyer à l’animal.

Vous avez le choix, soit vous adoptez en élevage soit au refuge. L’élevage permet de choisir la race et d’adopter dès la naissance du chiot ou du chaton. La période de sevrage dure 7 ou 8 semaines, passé cette période, vous pouvez le ramener chez vous. Quant au refuge, il s’agit d’adopter un animal avec du vécu, de donner une seconde vie à l’animal « le sauver ».

Certaines personnes souhaitent adopter en refuge pour réduire le nombre d’animaux de compagnie dans les rues et ainsi offrir une meilleure vie.

Les animaux domestiques en France, en quelques chiffres

 

animaux domestiqués

Les animaux domestiques traditionnels sont 14 millions de chats et 7 millions de chiens en France, en 2020. 50,5% des foyers français ont un animal de compagnie, c’est assez conséquent.

Afin d’illustrer les motivations qui poussent à l’adoption citée précédemment, voici quelques chiffres :

D’après une enquête menée par Statisca en 2020, sur 1 003 propriétaires de chiens ou de chats et aux personnes souhaitant adopter un chien ou un chat, 39% adoptent, car ils ont grandi avec un ou plusieurs animaux. 32% d’entre eux souhaitent offrir une seconde vie ; 30% des personnes interrogées pensent qu’une famille n’est pas complète sans un animal.

Depuis quelques années, de nouveaux animaux de compagnie apparaissent dans les foyers. Les nouveaux animaux de compagnie (NAC) font leur entrée, ouvre ainsi le champs des possibilités pour l’adoption d’animaux de compagnie.

 

Les Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC)

nouveaux animaux domestiques NAC

Selon la Fédération des fabricants d’aliments pour animaux (FACCO), qui se base sur une enquête Kantar menée en 2020, la France dénombre plus de 14 millions de chats, aux alentours de 8 millions de chiens et 32 millions de poissons. Les poisons, les chats et les oiseaux de basse-cour sont les animaux de compagnie les plus nombreux en France.

Depuis quelques années, les Nouveaux Animaux de Compagnie connu sous le sigle NAC, sont de plus en plus nombreux dans les foyers français. Cela signifie simplement que l’homme peut adopter et élever des animaux appartenant à d’autres espèces considérées comme non-traditionnelles.

Pourquoi un tel engouement ?

C’est assez simple, les NAC regroupent un certain nombre d’espèces. Leur originalité, leur exotisme, leur certaine indépendance contrairement au chien que l’on doit sortir régulièrement, ils sont moins onéreux à entretenir et à nourrir ; voici l’une des nombreuses raisons de cet engouement. De nos jours, les NAC les plus prisés par les foyers français sont le lapin nain, le furet, le perroquet, l’iguane, le python royal, le boa constrictor et les mygales.

Il existe deux types de NAC, domestiques et non domestiques. Il est nécessaire de mettre en évidence cette différence, en effet, les conditions d’acquisition et d’élevage des animaux sont différentes.

Les NAC sont considérés comme non domestiques sont « des espèces qui n’ont pas subi de modification par sélection de la part de l’homme », selon l’article R411-5 du Code de l’environnement.

 

Liste des espèces domestiques :

  • rongeurs : certaines races de lapin, souris, cochon d’Inde, rat, hamster, chinchilla, octodon, écureuil de Corée, gerbille, chien de prairie…
  • poissons : poisson rouge, carpe koï, poissons exotiques (combattant, guppy, scalaire, discus, corydoras, killie, etc.), loche, voire des esturgeons ou piranhas…
  • oiseaux : perruche, perroquet, diamant, canari, mainate, toucan…
  • gallinacés : poule, dinde, canard, oie, paon
  • carnivores : furet, porc, cheval, dromadaire, lama,

 

Liste des espèces non domestiques :

  • primates : ouistiti à pinceaux blancs et les saïmiris
  • reptiles tels que les lézards (caméléons, geckos, iguanes, etc.), les tortues dont certaines espèces non protégées, et les serpents
  • amphibiens : grenouilles rieuses, dendrobates, axolotls…
  • insectes : mantes religieuses, phasmes…
  • arthropodes : araignées, scorpions, myriapodes…
  • crustacés : bernard-l’ermite, homard, crevette naine…

Les conditions pour l’adoption d’un NAC

 

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Avant l’adoption d’une espèce non domestique, il faut préalablement obtenir une déclaration préfectorale ou un certificat de capacité d’entretien, d’après l’article L. 412-1 du Code de l’environnement. Cependant, aucune démarche administrative n’est nécessaire pour l’adoption d’un NAC domestique.

Le fait d’adopter un NAC non domestique n’est pas anodin, il faut garder à l’esprit que ce sont des animaux sauvages afin de vous protéger et de garantir la sécurité de l’animal. Certaines connaissances et compétences sont nécessaires lorsque l’on possède un python ou un boa constrictors, par exemple.

 

Depuis quelques années maintenant, le bien-être animal est une préoccupation importante. Bien que le bien-être animal ne soit pas inscrit dans la Constitution, les animaux ont été reconnus en 2018 ainsi qu’en 2020 comme des êtres sensibles et qu’ils doivent être protégés. Aujourd’hui, les animaux de compagnie ont une place dans la société et leur bien-être, leur sécurité font désormais partie de la loi. 

Les Nouveaux Animaux de Compagnie prennent du terrain par rapport aux animaux domestiques traditionnels : chat ou chien. Il est important de souligner que la différence majeure entre une espèce domestique et une espèce non domestique ; cela change tout.

Sources :

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